Historique

Bien avant l'arrivée des européens, la loge à sudation était déjà amplement répandue à travers les différentes Nations indiennes du continent Nord Américain.

La toute première description d'une loge à sudation remonte au 17ème siècle.  

Elle fut rapportée par Louis Hennequin, lorsqu'il rédigea ses notes de voyage Hennequin fut capturé, avec deux de ses compagnons, par un groupe de Dakota-Santee, en avril 1680, près de l'embouchure de la rivière Rum. Quelques temps plus tard, étant malade, il fut invité à participer à une loge à sudation. Au 18ème et 19ème siècle, d'autres récits de voyage décrivent avec précision la loge à sudation dans ses différents aspects.

A la fin du 19ème siècle, la colonisation massive fit d'énormes ravages parmi les nations autochtones. Beaucoup d'entre elles, ont alors complètement disparues et les derniers survivants furent parqués dans des réserves. Une loi fut voté par le gouvernement, interdisant toutes pratiques cérémonielles, de façon à intégrer les indiens à la vie moderne. Dès lors de nombreuses cérémonies dont la loge à sudation ont été exécutées dans la plus grande clandestinité jusqu'au milieu du 20ème siècle.

Le livre "Les rites secrets des Indien Sioux", de Hehaka Sapa et Joseph E. Brown, a permis à un vaste public non indien de découvrir la loge à sudation et d'autres cérémonies.

Au fur et à mesure des siècles, la loge à sudation a connu de nombreuses variantes locales, en fonction de la flore, la faune, les croyances et usages propres à chaque ethnie, et les échanges inter tribaux. Mais de la hutte de suerie du Grand Nord Canadien au fameux Metzacalli aztèque, il s'agit toujours de purifier corps et esprit en s'unissant aux forces liées aux quatre éléments.

A partir des années 80, grâce au développement des échanges culturels, quelques hommes médecines amérindiens prennent la décision de transmettre leur héritage à travers l'Europe, en organisant des conférences et des séminaires dont le thème essentiel est celui de la loge à sudation.

La plupart de ces séminaires s'inspirent essentiellement de la tradition Lakota, qui depuis longtemps déjà représente pour les Européens  le modèle type du monde indien.